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The Last of Us: Part II

The Last of Us: Part II

Le jeu tant attendu de Naughty Dog présente une copie parfaite. Un candidat plus que sérieux au GOTY 2020 !

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Pourquoi une suite ? En a-t-on vraiment besoin ? Telles furent les premières interrogations suite à l'annonce de The Last of Us : Part II en 2016. Il était logique de se poser ces questions quand une grosse partie des joueurs considèrent le premier titre comme presque-parfait, grâce à son écriture incroyable et l'histoire laissée en suspens. Comment peut-on faire une suite à une référence du jeu vidéo ? En faisant exactement ce que fait The Last of Us : Part II.

Le titre ne continue pas simplement l'histoire. Il approfondit les personnages et leurs relations après l'intrigue du première épisode. S'il est difficile de faire une critique complète sans divulguer les éléments de l'histoire, on essaiera quand même de montrer à quel TLOU : II est parfait pour les joueurs recherchant un titre qui intègre une histoire parfaite.

La première chose à savoir est la suivante : l'aventure fera vivre toutes les émotions possible à quiconque ose aller jusqu'au bout. De nos jours, il est rare que les jeux fassent pleurer et si TLOU II fera peut-être verser une larme au cœur d'artichauts, il fait réagir. Beaucoup. Par ailleurs, il est étonnant que Naughty Dog plonge la tête la première dans des thèmes à débats, quand ce sont les mêmes qui censurent le moindre bout de fesses dans leurs autres titres. Néanmoins, les séquences qui provoqueront les joueurs paraissent naturelles, autrement dit pas du tout forcé et ne donne pas dans le « malaise TV ».

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Car Naughty Dog sait très bien quand il faut s'arrêter. L'aventure alterne entre ces moments lourds à digérer et d'autres séquences plus légères et plus relax, qui donnent le temps de la réflexion, conjugués à un char design aux petits oignons. De fait, il est plus facile de comprendre comment une personnage agit, que ce soit en bien ou en mal, une fois que l'on sait ce qu'elle a traversé. C'est notamment grâce aux retours en arrières, montrant Ellie dans une situation similaire, que l'on peut faire la part des choses.

Par ailleurs, ce genre de fresques ne seraient possibles sans le jeu d'acteur au poil délivré, que ce soit par Ashley Johnson, Troy Baker, Shannon Woodward, Laura Bailey, Ian Alexandre entre autres.

Ce mélange entre storytelling, l'écriture des personnages et le jeu d'acteur ne rendra personne indifférent, surtout avec ce que l'on peut définir comme une fin tendancieuse. Peu importe s'il va être aimé ou détesté pour ça, The Last of Us : Part II n'a pas peur de mettre les mains dans le cambouis et raconte une histoire comme jamais elles n'ont été déjà contées. Et il reste le gameplay, amélioré pour cette suite.

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The Last of Us: Part II

Car oui, il ne fait aucun doute que l'aspect le plus critiqué de The Last of Us fut son gameplay. C'est pour cette raison qu'il va en surprendre plus d'un. On ne parle pas de quelque chose de révolutionnaire hein, mais c'est bien mieux que son prédécesseur, que ce soit qualitativement ou quantitativement. La suite est devenue bien plus accessible, et il devient difficile de rechigner sur le gameplay quand quasiment tout est modifiable : aide à la visée, sensibilité de la caméra, affichage des boutons, réticules, interface.... Tout le monde peut désormais rendre le jeu divertissant.

Se divertir est un mot important ici : il semblerait que Naughty Dog a écouté les retours sur le premier opus et sur Left Behind. Désormais, l'environnement est un terrain de jeu et voit Ellie nager, ramper, esquiver et cela offre différentes possibilités. Il est amusant de voir la variétés des options choisies par le joueur selon le mode de difficulté choisi (3 disponibles). Les deux premiers niveaux de difficultés permettent au joueur d'être plus agressif et moins regardant sur l'infiltration et les ressources. En revanche, le mode le plus dur forcera le silence sur les déplacements, impliquant même l'assassinat furtif de chacun des ennemis à l'aide du cran d'arrêt. Il semblerait même que les méchants soient plus logiques, plus intelligents dans leurs démarches : ils se retournent brusquement ou appelle des collègues quand ils sentent que quelque chose ne tourne pas rond. S'ils ne sont pas infectés, bien sûr.

The Last of Us: Part II

La contagion au champignon est toujours présente, mais ses symptômes ont effets se sont renforcés entre temps. Cela signifie plus de zone sous le contrôle des infectés, mais également de nouveaux monstres à affronter. Coureurs, Cliqueurs et Traqueurs restent néanmoins les plus communs, mais les nouveaux offrent un changement de rythme appréciable.

Il arrive souvent d'être à court de munitions, mais le problème peut-être contourné quand un groupe d'infectés est proche d'un groupe de soldats : attirer l'attention du deuxième sur le premier et admirer le spectacle (même si fuir est une meilleure option).

Outre les nouveaux types d'Infectés, les Scars seront de nouveaux ennemis à part entière ... et ils posent beaucoup de problème puisqu'il est impossible de prédire ce qu'ils vont faire. De fait, ils communiquent via des sifflements et provoquent nombreuses interrogations : « est-ce qu'ils ont découvert la femme que j'ai tuée ? M'ont-ils repéré et préparent-ils l'assaut ? » Dans ces moments-là, il faut être prêt à couper des gorges et de près.

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Écriture ? Bonne. Gameplay ? Bon. Ambiance ? La meilleure. TLOU : Part II emploie une direction artistique prenante, du début à la fin. Naugthy Dog a pensé à tout. Les émotions des ennemis se lisent sur leur visage, passant de la haine lorsqu'ils traquent Ellie à l'angoisse lorsqu'elles les étranglent. On peut entendre leur voix craquelée par la tristesse quand ils appellent leurs amis et qu'ils n'obtiennent pas de réponses en retour. Il est très difficile de retranscrire de manière exacte les ressentis vécus. Mais le titre met en exergue la beauté et la violence d'une telle façon qu'on se demanderait même s'il est nécessaire d'avoir une PS5 pour s'émerveiller.

Par ailleurs, les casse-têtes de TLOU : Part II sont addictifs. Grâce à eux, il est possible de trouver des ressources et des objets à collectionner et gratifient en même temps le joueur. Par exemple, les mots de passe des coffres-forts. Certain d'entre-eux sont cachés dans des lettres ou notes, mais pas que ! C'est là qu'on retrouve l'attention du détail qu'a apporté Naughty Dog. Il faut faire attention à l'environnement : le trentième anniversaire du couple de résidents est marqué sur le calendrier. C'est peut-être le mot de passe du wi-fi. Et ainsi de suite. Puis, lorsque le coffre rompt, on se sent comme le joueur le plus intelligent du monde.

Mais outre explorer et combattre, il existe une autre chose « à faire ». Dans un monde pourri par la haine et la violence, il est bon de se détendre de temps à autre. Faire de la guitare ou une bataille de boule de neige sont deux exemples qui permet ralentir la dynamique et de baisser la tension accumulée au cours du voyage.

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Aucun jeu n'est parfait et c'est aussi le cas de TL. Le problème étant que les défauts du titre sont marginaux. Si marginaux qu'ils vont être soulignés par tous les râleurs et ceux qui cherchent la petite bête sur n'importe quoi. Ici, on peut signaler la présence d'endroits lumineux ou encore une baisse de la résolution quand la caméra tourne vite, mais rien de suffisant pour gâcher l'immersion du joueur.

Idem pour l'intelligence artificielle. C'est vrai que parfois, l'ennemi aurait dû voir mon partenaire. Il est parfois surprenant de constater que les méchants peuvent faire de allers-retours en boucle, sans but particulier. Mais ces comportements découlent d'actions étranges que j'ai moi-même effectuées.

Plus haut dans le test, il est mentionné l'absence de nouveaux ennemis. Si les rencontrer dans des environnements différents peut aider la sensation de diversité, ça n'empêche pas d'être lassés de temps à autre au vue de la durée de vie du titre, non précisée volontairement ici. Par ailleurs, varier et varier les types de rencontres ne seraient pas pertinent avec le réalisme proposé par TLOU : Part II.

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C'est pourquoi le dernier critère mentionné n'a pas descendu la note du jeu. 10/10 est synonyme d'un chef-d'œuvre, et The Last of Us : Part II coche toutes les cases nécessaires. Son histoire prouve que les jeux n'ont pas à être rigolo ou relaxant, mais peuvent servir de média à l'exploration de nos propres émotions. Rire, pleurer, sourire et réfléchir à travers l'interprétation soignée de chaque personnage. L'empathie est telle qu'on ressort du titre en sachant pertinemment ce que fait de vivre dans un monde post-apocalyptique, même si c'était à travers les yeux d'Ellie.

Que ce soit ramper à travers les herbes pour survivre ou explorer un bureaux dans les ruines d'un gratte-ciel en passant par des breaks vitaux avec des amis pour apprécier la vie et oublier, surtout, la brutalité du monde. Tout paraît si réel grâce à la direction artistique incroyable et aux petits détails qu'il est facile d'oublier les tous petits raté du titre. The Last of Us : Part II a mis la barre très haute, en démontrant qu'il est possible de faire un jeu mélangeant gameplay et cinématique unique et que c'est l'un des candidats au titre de GOTY.

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10 Gamereactor France
10 / 10
+
Histoire impeccable, détails incroyables. Immersif au possible, les nombreuses options d'accessibilité.
-
Des erreurs techniques marginales, combats lassants vers la fin du titre.
overall score
La moyenne de Gamereactor. Quelle note lui attribueriez vous? La moyenne est établie à partir des notes accordées par les différentes rédactions européennes de Gamereactor

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