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Mutant Year Zero: Road to Eden

Mutant Year Zero: Road to Eden

Un canard et un sanglier entrent dans un bar...

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Les mutants se présentent sous différentes formes, qu'il s'agisse d'ennemis hideux ou de bienfaiteurs. Ce dernier cas : c'est Road to Eden. Une aventure centrée sur la furtivité avec des combats au tour par tour dans un univers RPG du jeu Mutant original. Ce nouvel opus suit Dux et Bormin (un colvert et un sanglier) qui partent en direction des terres dévastées pour sauver l'Arche (le dernier refuge des peuples libres) des Goules.

Il va falloir vous demander à quel niveau de difficulté vous allez vouloir jouer. Mutant Year Zero: Road to Eden est dur (bien qu'il y est un mode normal, difficile et très difficile). Si vous voulez recharger régulièrement votre sauvegarde, foncer dans le tas ou jouer avec furtivité et discrétion, adapter vos tactiques : bref, ici c'est la difficulté qui va dicter votre attitude de jeu. Sachez toutefois qu'il y a de nombreux moyens de placer une stratégie. Vous pouvez demander à une de vos unités de faire du bruit pour attirer les ennemis, ou bien lancer un fumigène pour les obliger à se séparer en deux groupes.

Les bases ressemblent beaucoup à XCOM au niveau des combats, on vous l'a déjà mentionné. Vous avez deux points d'action par personnage à chaque tour, chaque attaque ou mutation majeure mettant fin au tour de ce personnage (se déplacer ou recharger prend un point seulement). Vous devez gérer les munitions (rechargement) et vos déplacements pour améliorer votre chance de toucher tout en vous mettant à l'abri. Chaque mutant développe des mutations (essentiellement des compétences) et peut équiper une mutation majeure, une mutation mineure et une mutation passive. Une mutation mineure peut être la capacité Pointe de Porc de Bormin qui lui permet de se lancer tête la première dans un ennemi et de l'assommer pendant deux rounds.

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Une autre mutation mineure peut être les ailes de papillon de nuit qui permettent à certains personnages de s'élever légèrement dans les airs afin d'obtenir un meilleur pourcentage de réussite avec un tir à ne surtout pas rater par exemple.

Les mutations majeures, elles, sont généralement plus puissantes. Elles peuvent vous permettre de tirer deux fois, (avec un debuff de précision de -25%), vous immuniser contre les dégâts pendant un tour, ou avoir un effet d'IEM. Il n'y en pas énormément de disponibles pour chaque mutant, il faut donc bien construire son arbre de compétence en faisant en sorte que chacun puisse répondre à une situation donnée. Certaines de ces capacités se combinent bien entrent-elles, ainsi qu'avec l'équipement que vous portez. Il est même possible de faire en sorte d'avoir un taux de réussite de 100% dans certaines situations.

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On vous l'a dit, le jeu est dur, alors n'importe quel petit bonus est à prendre. Une précision supplémentaire de 25% ou un point de dommage supplémentaire peuvent faire toute la différence. Mais votre principale préoccupation est de vous dissimuler furtivement et de limiter le nombre d'ennemis que vous devrez affronter. Il y a un système de furtivité assez simple : quand vous pouvez attaquer un ennemi isolé (en dehors de la sphère visuelle des autres adversaires), vous devez faire en sorte de le tuer en silence afin qu'il n'alerte pas ses compagnons. Ainsi, à chaque niveau son casse-tête pour trouver la meilleure manière d'amincir la patrouille d'ennemi qui circule.

Vous devrez d'ailleurs essayer différentes approches et la plupart du temps, vous aurez besoin de précision et de discrétion. Cependant, parfois bien au contraire, il sera plus judicieux de foncer dans le tas et de profiter des capacités offensives de Bormin, qui peut ne subir aucuns dégâts pendant un tour. Attention néanmoins : même à nombre égal, vos héros sont plus légèrement plus faibles que les unités adverses. Il faudra donc tout de même faire preuve de jugeote et de stratégie.

La narration montre que Dux et Bormin en apprennent davantage sur la Suède postapocalyptique, la zone qui entoure le havre de sécurité qu'ils connaissent sous le nom d'Arche, ainsi que leurs propres origines. Comme on peut s'y attendre, l'histoire est bien plus profonde et, à mesure que vous avancez, vous en apprenez plus sur la chute de la société et la guerre qui a rendu la Terre ainsi. Ce n'est pas l'histoire la plus aboutie, mais des personnages comme Dux et Bormin aident à lui donner une saveur bien nécessaire. Au total, vous commanderez cinq mutants. Selma, Magnus et Farrow (la renarde) qui vous rejoindront tout au long de votre aventure.

Il faut dire que le jeu fourmille de détails, d'autant plus si vous êtes capable de parler suédois ou même de le lire. Il y a de nombreux jeux de mots, des cosmétiques et même des décors qui déclencheront des lignes de textes de vos amis mutants (qui n'hésitent pas à spéculer sur ce que certaines choses étaient censées faire avant la guerre et qui était vraiment agréable).

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Nous avons passé environ 25 heures à jouer à travers la campagne, mais si vous êtes un prodige du tour par tour : vous pouvez probablement le faire en deux fois moins de temps. En d'autres termes, c'est une campagne décente, qui a toujours le mode Iron Mutant (permadeath) si vous recherchez plus de défis. Ce qu'il faut noter c'est que s'il existe des cartes et des missions facultatives, elles ne le sont pas vraiment : vous avez besoin d'expérience et de butin pour progresser.

Le jeu n'est pas sans défauts. Nous avons rencontré des problèmes avec l'appareil photo et il y avait parfois des problèmes de son. Les menus pouvaient également faire l'objet d'un peu d'agacement. Mais le plus pénible dans tout ça, ce sont les rotations d'armes de vos personnages qui demandent quelques clics pour s'assurer qu'ils tiennent bien en main le fusil silencieux, ce qui génère parfois beaucoup de clics inutiles... Et du temps perdu.

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En termes de conception, nous aurions aimé avoir une sorte d'indicateur de la distance parcourue par certains sons (par exemple, un ennemi proche entendrait-il une ruée vers le désespoir ?). De plus, nous avons également été un peu déçus de constater qu'aucun des adorables CG figurant dans la bande-annonce n'a été intégré au jeu. À la place, nous avons certes de superbes dessins, mais ce n'est pas aussi sympa.

Road to Eden est un jeu qui demande beaucoup aux joueurs. C'est assez rigide dans sa structure et plutôt vieille école dans sa manière de faire. Cependant, cela vous récompense également lorsque vous déterminez et maîtrisé les rouages ​​du système de combat. Nous nous sommes retrouvés à savourer chaque rencontre, chaque combat et chaque nouvelle carte que nous avons abordés : ce qui en dit long à propos de l'expérience de jeu que Mutant Year Zero: Road to Eden vous propose.

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08 Gamereactor France
8 / 10
+
Vous met au défi de réfléchir à la manière d'aborder le combat, une profondeur tactique surprenante, une histoire et un monde intéressants, beaucoup d'attention portée aux détails et une superbe bande-son de synthé.
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Un ou deux problèmes techniques. Les menus pourraient être mieux travaillés, la structure peut surprendre certains jeunes joueurs.
overall score
La moyenne de Gamereactor. Quelle note lui attribueriez vous? La moyenne est établie à partir des notes accordées par les différentes rédactions européennes de Gamereactor

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